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Je peux sentir la douceur de tes bras contre mon corps, tes mains protectrices contre mes joues, tes doigts fuselés dans mes cheveux d'or, ton regard déstabilisant sur mes lèvres rosées. Tout comme je peux voir un instant, un air innocent galbant tes pommettes, ainsi qu'un sourire mélodieux illuminant ton visage de porcelaine. Isidore, mon cœur bat la chamade, je n'ai d'yeux que pour toi. Si seulement tout ceci n'était pas un rêve, Isidore. Si seulement tes lèvres s'étaient réellement abandonnées sur les miennes comme toutes ces fois où j'en ai rêvé. De tout mon être, je me serai dévoué à ton amour si tu m'en avais laissé la chance, et bien que cela soit impossible, j'aurai tenté de décrocher la lune pour t'épater un peu plus. 

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Oh, Isidore... ne te détourne pas de moi je t'en prie, mon cœur ne le supporterait pas. Tu n'as pas le droit de m'infliger cela, après tout ce que je t'ai offert, tout ce que j'ai fait pour toi... Je ne suis pas assez parfait pour toi ? Qu'est-ce qu'il te faut de plus ? Dis moi ! Je suis prêt à changer pour toi. Je suis prêt à devenir l'homme qu'il te faut, l'homme dont tu rêves, dont tu as besoin. Je suis prêt à tout pour toi, Isidore, tu m'entends... à tout !

 

Ce soir-là, Isidore ne lui avait répondu que ; « ce n'est pas de ta faute Charles », avant de disparaître, pour toujours. Bien sûr que non, ce n'était pas de sa faute, qui pourrait blâmer ce pauvre homme, qui était loin, très loin, de répondre aux attentes d'Isidore. Quand bien même aurait-il changé, Ô grand jamais, elle l'aurait aimé. Et l'amour n'était-il pas basé sur le sentiment d'éprouver des sentiments, sur l'envie de répondre de l'autre, de choyer celui qu'on a choisi, et de séduire indéfiniment celui qui illumine nos journées ? Du moins, c'est ce qu'elle pensait, c'est ce que son père lui avait toujours dit. 

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