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     Oh my boy, my little boy... I beg you, don't do that     

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Petit, Youri était sage et obéissant, c'était un gentil garçon. Il avait des joues rebondies, des yeux bleus cristallins, des cheveux bruns et soyeux ; il était le portrait craché de son père. Et si tout le monde pensait qu'il allait devenir un très grand médecin tout comme l'était Igor Stroganov, plus les années défilaient et plus cette issue semblait être mise de côté. Il était intelligent, il aimait les activités intellectuelles tels que les échecs, et de temps en temps, il piquait les livres de son père sur l'anatomie du corps humain, curieux. Et pourtant, pour rien au monde il aurait choisi de devenir médecin ou encore chirurgien. Bien qu'il fut dorloté par sa mère et recadré par son père, eux qui misaient sur lui un avenir prodigieux, un avenir digne d'un grand scientifique, lui, n'en désirait pas le moins du monde. Malheureusement pour lui, il ne reflétait que les ambitions incessantes de ses parents trop intrusif dans sa vie, qui sans s'en rendre compte, ne prêtaient pas attention à ses envies à lui, à ce qu'il désirait, à ses rêves. Helga et Igor n'avaient aucune idée de ce qu'il pouvait bien se tramer dans la tête de leur fils, et secrètement à l'abri des regards de tous, il vouait une passion aux sports de combat, mais surtout, une passion pour les armes à feu. Éternellement contraint par ses parents, dans l'ombre, il était en quête de liberté, et son corps si longtemps emprisonné dans une enveloppe charnelle qui ne correspondait pas avec son état d'esprit, forcé par ses parents, était avide de sensation forte, d'adrénaline, de frissons. Youri avait besoin de s'exprimer, où il allait imploser.

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L'époque où Youri était docile était terminée, l'époque où ses parents pouvaient l'articuler tel un pantin était révolue. Et Dieu sait à quel point il en fut soulagé. Huitième année de secondaire, il avait tout envoyé valdinguer, s'était rebellé, et sans état d'âme ni même sans remords, il avait avoué la vérité. Pour la première fois de sa vie, il était honnête avec lui-même, mais surtout, avec ses parents. Inutile de préciser que sa mère vécu cette nouvelle plus que mal, sombrant presque dans une pseudo-dépression, elle n'avait de cesse de ruminer, c'est de ma faute, qu'aurai-je pu faire pour éviter cela ? Rien du tout, qu'il pensait. Presque en colère contre eux, un instant il s'était imaginé si ses parents n'avaient pas été si égoïstes... mais à quoi bon ? Malgré tout, elle était sa mère et lui son père, et l'amour qu'il leur portait était inchangeable. Fort heureusement pour lui, bien que sa mère semblait tomber des nus face à cette annonce impromptue, son père quant à lui l'avait soutenu dans son choix, aussi fou que cela puisse paraître. Et c'est ainsi, que du haut de ses seize ans et à la veille de son énième rentrée scolaire, il s'était inscrit dans une école militaire dans le but de favoriser son ascension dans l'armée. Il était enfin heureux. 

Let me live as I want mom 

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